"Derrière les discours technophiles mettant en avant les bénéfices liés à ces technologies qui devraient globalement améliorer la qualité de vie des individus, que cela soit sous l’angle de la santé, de la sécurité, de la mobilité, etc., se cachent en réalité des intérêts économiques colossaux et une volonté de contrôle social toujours accrue.
Le déploiement de ces outils sécuritaires visant à quadriller, surveiller, classer, punir dans le but d’orienter et de réguler les comportements se fait bien souvent dans l’indifférence la plus totale, grâce à la complicité liant l’industrie et les décideurs politiques ; ces derniers étant dans le meilleur des cas coupables par négligence ou naïveté, lorsqu’ils ne sont pas eux-mêmes à l’origine de l’adoption de ces gadgets liberticides (caméras ANPR reconnaissant les plaques d’immatriculation, reconnaissance faciale, drones survolant l’espace public et notamment les manifestations, compteurs énergétiques intelligents, etc.).
Face à ce constat, nous sommes plusieurs à regretter le manque d’information et de débat concernant les implications sécuritaires de l’adoption de ces outils technologiques. Nous déplorons l’absence d’une véritable critique de cette surveillance urbaine toujours plus massive. C’est pourquoi nous avons décidé de répondre au projet « Technopolice » initié en France par La Quadrature du Net et de l’étendre à Bruxelles, voire à la Belgique.
Notre objectif est de rendre ainsi visibles les menaces liberticides que représentent ces outils de contrôle en région bruxelloise, en centralisant l’information les concernant sur une même et unique plateforme accessibles à tout·e·s. Au travers de ce travail informatif, nous souhaitons donner à chacun·e la possibilité d’appréhender ces enjeux, de bâtir des outils et des stratégies de résistance contre la surveillance, afin que le déploiement de ces outils policiers s’enraye, que la militarisation de l’espace public soit mise en échec et qu’in fine, la technopolice trépasse!"
Source : site internet Technopolice. be